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Pix by La Monolecte

La Bouseuse – qui publie, vous le remarquerez en allant sur son blog, avec la régularité d’une horloge trempée dans le thé au mécanisme tartiné de beurre – me fait un caprice. Elle veut un post, là, ce soir, même si j’ai déjà essayé d’écrire et que rien ne vient aujourd’hui, que je l’ai tweeté donc qu’elle le sait. Mais non, elle veut un post.

Et l’angoisse existentiel du blogueur alors ? La question cyclique du prix d’un post ? Poster à tout prix, même si on n’a rien à dire ? Même si c’est mauvais ? Même si ce n’est seulement pas très bon ?

Ce n’est pas que je considère tous mes posts « très bons » mais ils ont unanimement la grâce de me plaire au moment où je pointe le curseur du mulot sur « publier ». Combien de réponses à la question « Pourquoi je blogue ? » ? Assez pour que j’use ce qui me reste de queue de singe à la rigueur de mon siège de bureau plusieurs heures par jour.

Mais aujourd’hui, ça ne vient pas. L’écriture, les mots, les formules, les associations de sons et d’idées, les jeux de mots. Sans doute ces deux jours à me noyer dans la saison 2 de True Blood en VO. J’ai l’anglais dans l’oreille sans le maitriser assez pour l’avoir sous les doigts… Ça ou autre chose, ça ne vient pas, c’est comme ça.

J’aurais au moins eu une réponse : je peux publier pour ne pas raconter grand chose et même si le post n’est pas très bon. Mais qu’est-ce que je ne ferai pas pour (certain de) mes lecteurs…

Note de bas de page :

– Non, n’insistez pas, je ne vous expliquerai pas la chaine d’associations d’idées tordues qui a accouché de ce titre (mais non, la Bouseuse ne s’appelle pas Ophélie)

[Edit 27 juillet – Le caprice s’étant transformé en chantage, j’ai exigé de La Bouseuse qu’elle publie également un post, si je cédais à ses exigences. Elle a bien mieux relevé l’exercice que moi, en partant de mon titre et sans avoir lu mon texte. A lire ici.]